Le jour se lève à peine. Journée électorale européenne. Je ne sais pas encore ce qui nous attend le soir. Ce matin, après avoir voté, je travaille à l'organisation de la fête Médiévale de Fontenay.
En partant à Paris, dans l'après-midi, je remarque notre affiche, que j'ai conçue et réalisée, et qui a fleuri (c'est le printemps) sur les murs d'alentour. Elle n'est pas bien grande mais reste lisible.
Au Rond-point des Champs-Elysées, avant d'emprunter l'Avenue Montaigne, nous faisons une halte à l'hôtel particulier d'Artcurial où vient de se vendre aux enchères (Deux millions et demi d'euros !) une planche d'Hergé, dont j'ai justement la reproduction à la maison dans le catalogue du marchand d'art :
Admirons Tintin et sa fusée d'On a marché sur la lune : Le reste a été vendu !!!
Pour les titinophiles et les titinolâtres de mes amis, je présente ci-dessous la photo du catalogue Artcurial et l'explication fournie sur la page de gauche : Exceptionnel objet de 5 m de haut réalisé par Résitec pour le pavillon belge de l'exposition Universelle de Séville en 1992. Cette fusée de 250 kilos a demandé plus de 100 heures de travail et une coordination entre différents corps de métiers : designer, sculpteur, soudeur, menuisier et carossier. Cette fusée fut fabriquée à l'aide de plans pour une reproduction fidèle à celle de l'album. Le corps de la fusée est sculpté dans un bloc de résine. Les ingénieurs de Résitec ont ajouté les 3 ailerons fabriqués à partir d'un moule. L'assemblage se fait par une structure intérieure faite de bois et de métal, protégée par de la mousse.
Superbe et mythique objet, probablement le plus connu de l'oeuvre d'Hergé. Pièce de musée.
30 000 - 50 000 €
Le Théâtre des Champs-Elysées nous attend. Le public se hâte. Dedans, ors et velours !
La salle, gourmande de Rossini, se remplit peu à peu. Encore une fois, nous sommes comblés. Malgré une mise en scène assez statique et des décors, soignés certes, mais qui n'évoquent en rien le palais d'un roi à Syracuse, les interprètes nous enthousiasment : Tancrède est chanté par la contralto canadienne bouleversante à la technique impeccable, c'est Marie-Nicole Lemieux, et son amour, c'est Aménaïde dont le rôle est tenu, avec une musicalité extraordinaire, par Patrizia Ciofi. Ces deux-là nous ont vraiment régalés. La salle leur a réservé des acclamations méritées.
Au centre est le chef, Enrique Mazzola, qui m'a donné bien du plaisir avec l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, à sa gauche Patrizia Ciofi et à sa droite Marie-Nicole Lemieux, grimée et en uniforme (Oui, je sais, ça fait un peu femme à barbe, mais c'est d'actualité !). Flânerie avenue Montaigne : mon tailleur, auteur de ma jolie veste en velours cotelé, Louis Vuitton, qui habille de plâtre drappé sa façade, Dior sans Rachida Dati, partie sans doute à Strasbourg (?), Chloé, dont la vitrine est véritablement troublante.
Et lundi soir, le président qui tente de me consoler...