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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 08:53

 Premier dimanche printannier et chaud. Enfin...
Le matin, la brocante de Tournan est immense, comme jamais vue, avec la foule, des chalands. Elle déborde des deux rues principales jusque sur la place du marché et dans les ruelles adjacentes. J'ai fait mon marché (Bon marché : je n'ai pas dépensé 15 €) : des serviettes de table (douze !) pour accompagner une nappe bleue, du savon de Marseille (Oui ! des vrais, à l'huile d'olive, pas au gras de baleine ou au saindoux de cochon) pour une toilette saine, une douzaine de verres pour boire du rosé à pleine gorge, un grand saladier pour servir le taboulé, un beau livre de miniatures du XVe pour se rincer l'oeil avec des vierges décapitées par milliers, des St Sébastiens transpercés, et même des évangélistes entourés de lion, d'aigle, d'ange.BA009.jpg BA001.jpg BA003.jpg
 Après la brocante, le bain, là aussi du monde, des amis et leurs petits, des vierges qui volent et qui éclaboussent, de  saints angelots qui plongent et Pamina qui veut qu'on joue avec elle.P011.jpg P017.jpg P013.jpg Ba021--2-.jpg

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 17:07

   A une femme de brocante qui vendait de la fripe,  j'ai acheté cette veste qui sentait encore un peu la sueur d'un bûcheron canadien. Il y avait même au fond des poches de la sciure de mélèze et des copeaux d'érable. Ses boutons sont gravés des signes de piste d'un peuple d'Indiens du Saskatchewan. Ses couleurs  sont celles, traditionnelles, que leurs squaws broient pour leurs teintures et ses dessins sont ceux des couvertures dont elles enveloppent depuis la nuit des temps leurs bébés, lors des longues migrations vers le nord, quand la neige se retire et que les caribous s'accouplent. V004
   J'ai lavé la veste. Elle est douillette. Je l'ai enfilée hier au soir, j'en ai relevé le col et je me suis glissé au creux du canapé, laissant courir mes yeux des mèches du feu dans la cheminée à celles de Laurent Delahousse sur l'écran de la télé. J'étais bien. V010.jpg

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 09:30

J001.jpg J010.jpg J011.jpg J015.jpg
Tout ça, ça pousse sans rien dire. On n'entend que les piafs.
Et la fourmi qui rigole toute seule de la toile d'araignée qui lui chatouille le bout du nez.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 19:40

 Dans mon petit village briard, M. le Maire a fait installer de jolis panneaux électoraux. Il avait les blancs en stock. On a fabriqué en urgence des noirs. Très jolis aussi, les noirs. Ils donnent à l'entrée de ma rue un petit air de Buren, vous savez ces colonnes noir et blanc que Monsieur Buren a dressées dans la cour du Palais Royal. Dans une semaine, on vote. Pour qui ? Pour quoi ? Contre quoi ? Dans une semaine. La rumeur dit qu'il y a 31 (oui ! trente-et-un) candidats, ou trente-et-une listes, je ne sais pas. Dans une semaine et les panneaux restent vierges. Les candidats boudent ? Ils n'en ont peut-être rien à faire de notre vote. Dans une semaine : ils ont dû oublier que notre village existe. Après tout, nous ne sommes qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'Europe : 165 bulletins à peu près, je crois, alors que les Européens sont des millions, des dizaines de millions même. Alors, dans une semaine...EE017.jpg 
   Par dessus le mur, on voit la mairie. Le maire et tous les conseillers candidats ont été élus au premier tour. On n'a pas eu de mal à voter pour eux : on les connaît et leur programme nous a plu : le défense de nos intérêts et l'amélioration de la vie dans le village. Ca, ça nous va. On comprend. Mais dans une semaine... je vote blanc, ou je vote noir ?

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 09:15

   La scène est vide : au jardin, un piano à queue et une partition. En rideau de fond de scène, un soleil au couchant. Un long jeune homme mince, en costard noir, un air de croquemort sur la figure, s'avance, s'incline et salue, puis le dos au public entreprend de jouer avec vigueur un pot-pourri d'airs classiques.
   Alors elle entre. Des voiles légers, des pastels de bleu et de rose, volent autour d'elle. Sa robe longue balaie la scène. Elle danse. De ses bras souples et gracieux, de ses mains qui ondulent, elle cache son visage. Elle tournoie. Ah ! Elle trébuche ! Non, elle se rattrape. Tantôt elle glisse vers le devant de la scène, silhouette ondulante, tantôt elle file, aérienne, vers le fond, dans un tourbillon de voiles vaporeux. Elle esquisse un entrechat, et puis, hop ! elle écarte ses mains, ses bras s'arrondissent autour de sa tête tandis que les miens m'en tombent !EE006.jpg
La danseuse, c'est Michel Fau ! La salle éclate de rire et les applaudissements crépitent. Il en sera ainsi tout au long de la soirée : les vieux spectateurs blasés sourient béatement, les plus jeunes trépignent d'enthousiasme. La salle est hilare.
   Pendant une heure et demie, Michel Fau est la diva -à la voix de casserole, ça c'est sûr !- qui pouse le merveilleux air de Dalila dans l'opéra de Saint-Saëns : Mon coeur s'ouvre à ta voix... , il est la tragédienne qui déclame le beau texte de la Phèdre de Racine, se confiant à Oenone : 
                            ... A peine au fils d'Egée
Sous ses lois de l'hymen je m'étais engagée...
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je palis à sa vue...
   Quatre ou cinq fois, je ne sais plus, on entend ce texte, et c'est la Comédie Française, et puis la diction ampoulée du XVIIe, les mots, les lettres à qui il fait un sort, l'émotion  bredouillante, la rage, le dépit, j'm'en fichisme...
   Il est Marguerite Duras réécrivant son roman et le Mékong, c'est le canal de l'Ourcq, et Nevers, c'est Saïgon...  On n'en peut plus de rire. Il devient la midinette qui chante Starsky et "Uche". Réjouissant ! Jubilatoire ! Drolatique ! Hilarant ! On est en pleine caricature, mais la charge est tellement vraie qu'on rit doublement. Désopilatoire !
   Vous irez voir ce pestacle, désopilant, oui : c'est au théâtre de l'Oeuvre, dans le quartier de l'Europe, un peu plus bas que la place Clichy, tout près du square où Berlioz s'ennuie sous sa houppelande. EE009.jpg 
       La salle du Théâtre est un peu plus bas que la brasserie (du Théâtre).EE012.jpg 
Elle permet d'attendre 21h30, l'heure du pestacle.EE015.jpg
Elle est très belle, toute rouge, et chargée du souvenir de grands acteurs et de grands textes.
EE013.jpg 014.JPG Thibault et moi étions avant-hier à la première : je pense que la programmation va durer.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 08:46

Les automobilistes sont des gens à emmerder. Alors on leur vend des autos qui roulent à 200, pour flatter leur ego, et on les limite à 50 pour briser leur orgueil. On leur fournit à chacun un téléphone qui fait GPS mais on leur défend de s'en servir. On leur installe un cendrier au tableau de bord et on leur interdit le pétard. On installe un emplacement pour le gobelet, mais roulez à jeun ! On les ligote comme des forcenés sur leur siège et on les punit s'ils se détachent. On n'a pas encore eu l'idée d'interdire la photo. J'en profite.IT003 

Je me demande si c'est pour faire des économies que seuls deux lampadaires sont éclairés devant l'Opéra Comique.IK034 

J'aime cette boutique rue Saint Louis en l'île. Je déplore qu'elle soit interdite aux chiennes. J'admire l'habileté de la vendeuse aux doigts fins qui entortille de faveur le paquet de biscuits. J'envie le marmiton qui touille le sucre avec sa spatule, dans son cul-de-poule, en cuivre.IK018 

Quand on traverse le Marais par la rue des Barres, interdite aux voitures, on entend quelquefois le grondement de l'orgue de St Gervais-St Protais. Ce grognement de Dieu me rassure sur son existence. Enfin, pas tout à fait.IK024 

La promenade sur les quais me rappelle le temps de mes amours anciennes. Aujourd'hui que mon coeur ratatiné est comme une pomme desséchée oubliée dans un cellier, je me souviens du beau fruit rouge de mes vingt ans que ma poitrine avait peine à contenir. Ne l'a-t-on pas assez croqué ?IK021 

Chacun a installé sa femme le cul sur un seau en plastique. Il a dressé sa tente, en cas d'ondée. Tous les deux ont aligné leur sept cannes à pêche. et puis ils leur ont tourné le dos. Pendant ce temps, sous la surface de plomb argenté de la Seine, glissent lentement les corps de suicidés de Melun ou de Montereau. Les hélices des péniches les ont hachés menu et de temps à autre un morceau de cadavre vient s'accrocher à leur hameçon.IK012  

Cette belle façade au coeur de l'île Saint Louis m'inspire le désir d'être une femme de ménage. Je prendrais soin de l'appartement qui est derrière, j'époussetterais les meubles anciens, je passerais mon plumeau sur les tableaux de maîtres, et le dimanche, quand la rue est pleine de touristes qui sortent de chez Berthillon en léchant leur glace, je ferais les carreaux pour faire croire que oui, c'est moi la proprio !IK017 

Quand je vois ces trois individus, au coeur de la nuit, qui complotent sous un réverbère, je me demande s'ils ne vont pas s'en prendre à moi. J'ai beau reconnaître Thibault, Monique et Jean-Pierre, je serre plus fort au fond de ma poche la clé de ma DS3 et je palpe contre ma poitrine mon portefeuille bourré de cartes de fidélité pour les supermarchés.IK036  

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 09:11

   Etrange samedi, à jouer à cache-cache avec la météorologique et l'atmosphérique dans Paris, unique ! De la périphérique à l'opéra comique, en passant par la future philharmonique, images d'une journée parigo-sympathique.

 Reportage photographique... :IT003.jpg 
... sur Jean Nouvel, architecte philharmonique : IK001Aéronautique, aérostatique et civique :IK003.jpg 
 la Géode, sphérique : IK005.jpg
Mômes chiatiques : IT012.jpgAutoportrait : Photogénique ? IK006.jpg 
Film pédagogique !IK007-copie-2.jpg 
Cinema en 3D :  terrifique !IK008.jpg Curiosité photographique : IK011.jpg Divertissement halieutique :IK012.jpg Navigation touristique :IK013.jpg 
Offres pantagruélique... : IK015.jpg 
et aurifique...IK020.jpg Monument historique : IK017.jpg Fromages de bique :IK019.jpg 
Pas pour diabétique : IK018.jpg
Ile Saint-Louis, romantique...IK021.jpg 
Depuis le pont Louis-Philippique : IK022.jpg 
Ciel gothique :IK023.jpg Toitures catholiques et apostoliques :IK024.jpg 
voire théocratiques :IK025.jpg 
Opéra Comique :IK035.jpg Décoration électrique... :IK027.jpg 
...et mythologique : IK029.jpg Espace désertique :IK030.jpg Espace orchestrique :IK031.jpg Authentique acoustique comique ou dramatique :IK032.jpg 
Caverne d'Ali Baba, vision féérique... : IT029.jpg 
... avec jolies plastiques :IT036.jpg
Paroi mélodique :IK033.jpg Spectateurs sybaritiques :IK034.jpg Thibault, Jean-Pierre et Monique :IK036.jpg

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 06:44

   Je ne dis pas comme chez Pirandello six personnages en quête d'auteur, je dis six comédiens merveilleux qui ont trouvé leur auteur, Georges Brassens dans un pestacle qui s'appelle "Cabaret Brassens". Et trois musiciens. Un vrai bonheur. J'étais assis au premier rang (J'aime voir les spectacles tout devant, même si les dames à chapeaux n'existent plus) et je me fous de qui est derrière : et je me tiens droit, malgré mon âge.

Photo Cosimo Mirco Magliocca
Cabaret-Brassens.jpg
   Les six comédiens, deux filles et quatre garçons, sont comme six potes qui viennent décontractés pousser la chansonnette. Ils portent des vêtements datés années cinquante-soixante, et puis les gars tombent la veste, ils sont en bras de chemise et en bretelles, des verres circulent, on boit un coup de rouge entre deux chansons, on plaisante, on discute, comme pour choisir une autre chanson. Et puis très vite, on monte en gamme : il y a une vraie mise en scène, des saynètes désopilantes, des chansons chorégraphiées, des duos, des choeurs, et puis, pour moi, clou du pestacle, Serge Bagdassarian qui chante, seul à l'avant-scène, accompagné des accords mélancoliques d'un piano, le seul poème qui n'est pas de Brassens, mais d'Aragon : "Il n'y a pas d'amour heureux". La salle est saisie, médusée. L'émotion est intense. Quand la voix s'éteint, le silence profond s'impose à la place des applaudissements. Et puis c'est l'explosion, - bravo ! bravo ! - comme pour se libérer d'un trouble trop longtemps contenu. Tout le spectacle est composé donc de ces chansons anarchistes, contestataires, tendres, moqueuses de Brassens. J'en connaissais quelques unes, mais j'ai fait aussi beaucoup de découvertes.georgesbrassens.jpg 
   Ce bijou, c'est au Studio-Théâtre, au Carrousel du Louvre, en face de la pyramide inversée. Les deux comédiennes sont Sylvia Bergé et Julie Sicard, et les garçons, outre Serge Bagdassarian, pour qui j'ai tant d'admiration (il m'a tiré deux larmes, une à chaque oeil), Eric Genovese, Jeremy Lopez et Hervé Pierre. Je cite aussi les trois musiciens qui ont insuflé aux mélodies de Brassens des échos manouche et jazzy qui m'ont bien plu : Benoît Urbain, piano et accordéon, Olivier Moret, contrebassiste à la gratouille (et à l'archet !) et Paul Abirached et ses deux guitares.img108.jpg

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 07:14

  Nous sortons de l'expo "Moi Auguste, empereur de Rome", au Grand Palais... ZZ026.jpg ZZ075--2-.jpg
 Je remarque que dans les musées on peut être ému par l'harmonieuse beauté  du corps masculin, par la finesse des traits du visage, mais on n'a pas le droit d'être troublé par la généreuse opulence des bijoux de famille, qui sont toujours hors de proportion avec le reste du corps, d'une taille ridicule, tout à fait riquiqui, à vrai dire, comme si le sculpteur avait voulu les escamoter. Observez les nichons des déesses : leur rotondité, leur galbe, leur moelleux perceptible à travers le marbre font partie de la séduction de l'oeuvre. Personne ne s'y trompe. Pourtant Julien Green, dans son journal, raconte que, ses premiers émois sexuels, il les a éprouvés au musée du Louvre ou en feuilletant la Divine Comédie : je crois qu'il les doit plus à la découverte du corps nu qu'à la contemplation des attributs.ZZ078.jpg ZZ026--3-.jpg
   Je pense que, si les artistes avaient représenté le corps masculin tel qu'il est, en sculptant ou en peignant comme il faut tout ce qui fait qu'on trouve charmant un corps dénudé, les éditeurs de livres d'art, les fabricants de cartes postales seraient obligés de flouter ces parties, comme à la télévision, ou comme ces curaillons de la Renaissance faisant mouler de ridicules petites feuilles de vigne ou peindre des linges pour voiler des nudités qui enflammaient sans doute trop leur imagination. 

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 09:52

   Je ne l'ai jamais connu que sous ce nom : l'oncle Auguste. C'était à la fin de la guerre, celle de 39. J'avais quatre ou cinq ans. Il arrivait le soir, après la fermeture de la boulangerie, quand ma mère avait tiré le rideau de fer  et qu'elle comptait sa recette. Il faisait du transport dans Paris, des livraisons. Du charbon ? du bois ? d'autres marchandises, sans doute, je ne l'ai jamais su. Il arrêtait le long du trottoir une grosse carriole attelée aux roues ferrées et son cheval restait seul, immobile, planté dans le faubourg du Temple presque désert. L'oncle se courbait et passait sous le rideau : c'était un vieil homme déjà, il était très petit de taille, chétif, malingre même. Ma mère rajoutait une assiette. ses longues moustaches dégoulinaient d'un peu de soupe. Il avait un accent rocailleux teinté des inflexions chantantes du patois aveyronnais. Et puis un jour, il n'est plus venu et on n'a plus jamais parlé de lui. On disait l'oncle Auguste.
Les photos sont de Thibault et d'Alain.AU017--2-.jpg
   Ces souvenirs me reviennent tandis que Thibault m'entraîne au Grand Palais tout déglingué pour rendre visite à un autre Auguste, pas un clown de chez Zavatta, le premier des empereurs romains, premier dans la chronologie et premier pour les beautés qu'il nous a laissées.AU002.jpg 
   Cette très magnifique expo (je pèse mon mot) commémore le bimillénaire de la mort de ce grand empereur. Après les années du triumvirat avec Lépide (mis sur la touche) et Antoine qui fricotait avec Cléopâtre et qui fut battu à la bataille d'Actium, Octave (Caïus Julius Caesar Octavianus pour être complet !) consacré Augustus, comme mon vieux grand'oncle, règne quarante ans et lègue son nom à cette période qui devient "le siècle d'Auguste". Il disait avoir trouvé une Rome de briques et avoir laissé une Rome de marbre : c'est bien vrai. TI058.jpg
    Que de merveilles nous offre cette expo : fresques, reliefs sculptés, les plaques de la collection Campana, des bijoux et du mobilier de Pompéi, le vrai casque d'un gladiateur, des pièces de monnaies, des médailles.
    Et des statues... 
   Le couple formé par Oreste et  Pylade rappelle que Racine ne s'est pas trompé :
                   "Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle,
                    Ma fortune va prendre une face nouvelle..."
AU005.jpg 
   Cet acrotère décoratif évoque le théâtre :
TI066.jpg TI048.jpg TI049.jpg

   L'Empire tout entier a célébré Auguste et l'expo nous en propose plusieurs portraits : idéalisés ? En tout cas, c'était un bien belle figure. Jugez vous-même :
AU012.jpg Madame Auguste est aussi dans l'exposition :TI035.jpg

   La vie quotidienne des Romains est illustrée par une grand nombre d'objets dans les vitrines. L'Italie a participé à l'exposition.TI092.jpg
    J'ai retrouvé dans l'expo un petit bas-relief du musée du Louvre dont la copie orne depuis des années l'escalier de ma maison, des faunes foulant le raisin : AU013
   Ici, Auguste, la tête voilée car il est le pontifex maximus, offre un sacrifice en musique.TI019.jpg
   Plus loin un suovétaurile s'apprête : un cochon, un bélier et un taureau vont passer à la casserole.TI045.jpg TI047.jpg 
   Est exposé un trépied ithyphallique, retrouvé à Pompéi (L'emploi de cet adjectif sur le blog du village m'avait valu jadis un remontage de bretelles par des cons ignares.)AU010.jpg
   L'expo dure jusqu'en août, le mois d'Auguste. Profitons-en. AU007.jpg TI082.jpg 
   Au soir de sa vie, Auguste proclame (sur les murs du Grand Palais) :
                    "Plaudite. Acta est fabula." Applaudissez. La pièce est jouée.

 
   Deux jours après notre visite, je trouve ce petit livre dans une brocante, une Histoire Romaine (de 1810), destinée aux élèves-officiers des armées napoléoniennes.AU001.jpg
   Je l'ouvre tout à fait au hasard et je tombe - ô miracle !- sur ce paragraphe que je recopie :AU000.jpg 
   "A l'âge de soixante-seize ans, après environ quarante-quatre ans de règne, Auguste finit sa carrière avec plus de courage qu'il n'en avoit montré dans les batailles. Se sentant près de mourir : N'ai-je pas bien joué mon rôle, dit-il à ses confidens ? La pièce est finie. Applaudissez. Peu d'acteurs, en effet, l'ont égalé sur le théâtre de l'ambition et de la politique.Ce fut presque toujours à force de tromper les hommes qu'il s'éleva au-dessus d'eux."
   Le livre s'adresse, il est vrai, à des militaires. Nous n'avons pas les mêmes valeurs, dirait ma charcutière en servant ses rillettes...AUGUSTE-au-GRAND-PALAIS.jpg

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  • : Ma vie quotidienne, avec ses découvertes, ses lectures, ses reminiscences,ses souvenirs, sa musique, ses joies (et ses peines aussi, peut-être).
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